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Épaule

Certaines affections du cou peuvent provoquer des douleurs dans l'épaule ou le bras. Il est important d'en tenir compte lorsque vous évaluez un patient qui se présente avec une douleur à l'épaule.

Épaule – Fournisseur

Bursite

Diagnostic

Examen clinique

Si le patient ne répond pas aux traitements conservateurs, alors :

    • Radiographies (pour écarter l’arthrose de l’articulation)
    • Ultrason (pour exclure la calcification ou la pathologie de la coiffe des rotateurs)
    • IRM (pour exclure une déchirure de la coiffe des rotateurs)

    Traitement

    Traitements conservateurs

      • Repos/modification des activités
      • Application de glace (de 10 à 20 minutes, deux à trois fois par jour)
      • Physiothérapie – accélérera la guérison et réduira le risque de récurrence
      • AINS oraux ou topiques et/ou analgésiques. Les opioïdes ne sont pas recommandés.
      • Injections de cortisone
        • Si vous ne faites pas d’injections, le patient peut être renvoyé chez un spécialiste en médecine sportive.

        La physiothérapie se concentrera dans un premier temps sur le soulagement de la douleur et sur une gamme d’exercices de mouvements doux des épaules. La force de la coiffe des rotateurs et des muscles scapulaires, et le contrôle moteur doivent être abordés. Le physiothérapeute peut également diriger certains traitements au niveau de la colonne cervicale et thoracique afin de favoriser la mobilité de la colonne vertébrale et la posture générale. En règle générale, la réadaptation prend de 6 à 12 semaines, mais peut durer jusqu’à six mois.

        Si une bursite calcifiante est diagnostiquée, vous pouvez envisager de recourir à la thérapie par ondes de choc, car ce traitement relance le processus de guérison. Cela devrait être suivi avec un programme de réadaptation guidé par un physiothérapeute.
        Conflit de l’épaule/pathologie de la coiffe des rotateurs/déchirure de la coiffe des rotateurs

        Diagnostic

        Examen clinique

        Si le patient ne répond pas aux traitements conservateurs, alors :

          • Radiographies (pour exclure l’arthrose de l’articulation)
          • Ultrason (pour exclure la déchirure ou la pathologie du tendon)
          • IRM (pour exclure une déchirure de la coiffe des rotateurs ou si la chirurgie est envisagée)
          Des recherches ont montré que de nombreuses personnes atteintes de déchirures dégénératives de la coiffe des rotateurs ne présentaient aucun symptôme.

            Traitement

            Traitements conservateurs

            Environ 80 % des patients présentant des déchirures partielles de la coiffe des rotateurs s’améliorent avec une prise en charge conservatrice. Les recherches ont prouvé que la physiothérapie accélère le rétablissement et réduit le risque de récurrence. Cela peut prendre de trois à six mois pour que les symptômes disparaissent avec le traitement. Cela peut prendre plus de temps si elle n’est pas traitée. 

            Les traitements conservateurs comprennent :  
              • Repos et/ou modification des activités
              • Application de glace (de 10 à 20 minutes, deux à trois fois par jour)
              • AINS oraux ou topiques et/ou analgésiques - REMARQUE - des recherches récentes indiquent que les AINS ont tendance à ralentir la guérison de la pathologie des muscles et tendons
              • Physiothérapie
              • Injections de cortisone
                • Si vous ne faites pas d’injections, vous pouvez renvoyer le patient chez un spécialiste en médecine sportive.

                Les traitements de physiothérapie devraient se concentrer sur le soulagement de la douleur et sur les mouvements légers des épaules. L’entraînement visant à renforcer la coiffe des rotateurs et les muscles scapulaires, et le contrôle moteur doivent être pris en compte. Le physiothérapeute peut également diriger certains traitements au niveau de la colonne cervicale et thoracique afin de favoriser la mobilité de la colonne vertébrale et la posture générale. En règle générale, la réadaptation prend de 6 à 12 semaines, mais peut durer jusqu’à six mois. 

                Traitement chirurgical

                  • Les symptômes persistent (douleur et faiblesse/perte de fonction) malgré un essai de traitement conservateur pour un minimum de 12 semaines.
                  • La déchirure est importante (> 3 cm ou une déchirure complète impliquant un ou plusieurs tendons) chez les patients plus jeunes

                    Pour de meilleurs résultats, la chirurgie est généralement effectuée dans les 12 semaines suivant la blessure. Le type de chirurgie dépendra de la maladie, mais peut être une procédure arthroscopique ou ouverte. Après la chirurgie, le patient sera probablement dans une écharpe pendant six semaines et suivra une physiothérapie pendant six mois.

                    Instabilité/dislocation de l’épaule

                    Une blessure ou un traumatisme provoquant une dislocation aiguë nécessite une visite à l’urgence.

                    Diagnostic

                    • Examen clinique – Tests d’appréhension positifs

                    Traitements conservateurs

                    En cas d’instabilité de l’épaule, un traitement conservateur doit être tenté pendant au moins six mois avant de consulter un chirurgien.

                    Cela comprend :  
                      • Immobilisation pendant une à deux semaines pour le confort
                      • Physiothérapie précoce
                      • Modification des activités
                      • AINS et/ou analgésiques. Les opioïdes ne sont pas recommandés

                        La physiothérapie devrait être principalement axée sur les exercices d’Amplitude de mouvement contrôlés et sur le renforcement progressif de la coiffe des rotateurs et de la chaîne scapulaire. Pour aborder l’instabilité, il est important d’inclure un entraînement neuromusculaire et de proprioception, des exercices de stabilisation dynamique et des exercices de renforcement musculaire. Les étirements sont à éviter. Les exercices de réadaptation spécifiques à un sport ou à une activité sont essentiels pour assurer un retour réussi au sport ou l’activité spécifique

                        Traitement chirurgical

                        Le traitement chirurgical peut être effectué soit par arthroscopie, soit par une incision ouverte, selon la condition ou le chirurgien. Après la chirurgie, le patient portera probablement une écharpe de façon temporaire et suivra des traitements de physiothérapie pour une réadaptation qui durera de trois à six mois
                        Arthrite

                        Diagnostic

                          • Examen clinique
                          • Radiographies – véritable vue AP axillaire et latérale sur l’axe y de l’articulation gléno-humérale

                            Le traitement de première ligne de l’arthrite de l’épaule est conservateur.

                            Les traitements conservateurs comprennent :

                              • Repos et/ou modification des activités
                              • Application de chaleur/glace
                              • AINS oraux ou topiques (p. ex., Voltaren Emulgel, Pensaid) ou analgésiques. Les opioïdes ne sont pas recommandés.
                              • Physiothérapie
                              • Injections de cortisone
                                • Si vous ne faites pas d’injections, vous pouvez renvoyer le patient chez un spécialiste en médecine sportive.
                                La physiothérapie comprendra des activités d’éducation, de conditionnement physique général, d’Amplitude de mouvement de l’épaule et d’étirement et des exercices de renforcement des muscles de la coiffe des rotateurs et des muscles scapulaires. Le physiothérapeute peut également diriger certains traitements au niveau de la colonne cervicale et thoracique afin d’améliorer le mouvement de l’épaule et la posture. Des séances d’activité physique telle que l’aquaforme, le tai-chi, le conditionnement général et/ou les exercices à la maison seront recommandées.

                                Traitement chirurgical

                                Il existe différents types de chirurgie pour adresser l’arthrite selon l’âge et l’état de l’articulation du patient. La chirurgie de préservation des articulations est recommandée pour les patients âgés de moins de 60 ans ou ceux présentant une articulation dégénérative au stade précoce. Ces interventions comprennent le débridement arthroscopique, la libération capsulaire, les ostéotomies correctives ou les arthroplasties par interposition. Une hémiarthroplastie ou une arthroplastie totale de l’épaule aide la douleur et la perte de fonction découlant d’une arthrite sévère qui n’a pas répondu aux traitements conservateurs.
                                Déchirure labrale

                                Diagnostic

                                Les déchirures labrales sont souvent difficiles à diagnostiquer. La recherche montre que les lésions de type SLAP sont souvent associées à une pathologie de la coiffe des rotateurs et/ou à une instabilité traumatique. Il est essentiel de dresser un historique complet et de mener un examen physique associés à une imagerie diagnostique.

                                En règle générale, le patient a des antécédents de :

                                  • Douleur intermittente avec activité au-dessus de la tête
                                  • Symptômes mécaniques douloureux tels que clic ou sensation d’accrochage avec mouvements de l’épaule
                                  • Une sensation d’instabilité à l’épaule
                                  • Diminution de l’amplitude de mouvement
                                  • Pas de douleur au repos contrairement à la pathologie de la coiffe des rotateurs qui présente souvent une douleur au repos
                                  • Faiblesse de l’épaule

                                  L’examen clinique devrait inclure des tests d’appréhension spéciaux.

                                  Radiographies – véritable vue AP axillaire et latérale sur l’axe y de l’articulation gléno-humérale pour exclure l’arthrite. 

                                  Traitements conservateurs

                                  Les traitements conservateurs ont des résultats relativement positifs et devraient être épuisés avant d’envisager une chirurgie. Ils comprennent :
                                    • Repos/modification des activités
                                    • Application de glace (de 10 à 20 minutes, une à deux fois par jour)
                                    • AINS ou analgésiques. Les opioïdes ne sont pas recommandés.
                                    • Physiothérapie

                                      La physiothérapie se concentrera sur des exercices visant à améliorer l’amplitude de mouvement, la force de la coiffe des rotateurs, le contrôle moteur gléno-huméral, la stabilité des muscles scapulaires et la posture en général.

                                      Si le patient continue de faire état de douleur et de dysfonction à la suite d’un essai de réadaptation pendant trois à six mois, une intervention chirurgicale doit être envisagée.

                                      Traitement chirurgical

                                      Le traitement conservateur ne donne souvent pas les résultats escomptés chez les patients présentant des lésions labrales avec instabilité du labrum et de l’épaule. En règle générale, la chirurgie arthroscopique est utilisée pour les réparations labrales. Les techniques chirurgicales sont nombreuses et variées selon le type de lésion et sont adaptées au type de lésion et aux structures impliquées.

                                      Pour cette raison, le programme de réadaptation suivant une intervention chirurgicale doit être individualisé. La physiothérapie visera à améliorer l’amplitude de mouvement, la stabilité dynamique et la force des muscles gléno-huméraux.
                                      Capsulite adhésive/épaule gelée

                                      Diagnostic

                                      Examen clinique

                                      Les résultats comprendront souvent :
                                        • Douleur constante au repos
                                        • Incapacité de dormir
                                        • L’amplitude de mouvement de l’épaule active ET passive est limitée en flexion, abduction, rotation externe et rotation interne (main derrière le dos) lorsque le patient est en phase 2
                                        • Douleur minimale à l’épaule avec mouvements résistés par rapport à la douleur avec l’amplitude de mouvement actif ou passif

                                          Les analyses sanguines, les radiographies et les ultrasons ne sont pas nécessaires, sauf pour exclure d’autres pathologies.

                                          Les radiographies peuvent être prescrites pour exclure la possibilité d’une arthrose avancée.

                                          Les récurrences sont rares, bien que l’autre épaule puisse être touchée chez 6 % à 17 % des patients dans les cinq ans qui suivent

                                          Traitement

                                          Traitements conservateurs

                                          L’épaule gelée est généralement traitée avec une approche conservatrice.

                                          Les objectifs du traitement étant :
                                            • Le contrôle de la douleur
                                            • L’augmentation de l’amplitude de mouvement
                                            • La diminution de la durée des symptômes en encourageant le mouvement et l’utilisation des membres supérieurs
                                            • Le retour aux activités normales du patient

                                              La recherche indique que les traitements conservateurs comprenant des AINS oraux et une physiothérapie active basée sur l’exercice pendant une moyenne de quatre mois ont un taux de réussite de 90 %.

                                              Use the Evidence to Integrate Your Interventions (en anglais seulement) Les modalités ne se sont pas avérées bénéfiques dans le traitement des patients atteints de capsulite adhésive.

                                              Les options de traitement comprennent : 

                                              • L’éducation du patient, qui consiste notamment à encourager le mouvement dans certaines zones douloureuses tout en rassurant le patient en lui indiquant que le mouvement fera mal, mais ne causera pas de dommage. En règle générale, une fois que le patient est en « phase 2 » (phase adhésive), il est invité à passer fréquemment dans une amplitude douloureuse. Cela fera mal, mais la douleur disparaîtra généralement lorsque l’épaule sera hors de portée douloureuse. Expliquer la raison et le fait que cela n’est pas dommageable pour le patient améliore les résultats.
                                              • AINS et analgésiques en vente libre pour gérer la phase 1 (phase de gel douloureux). Les opioïdes ne sont pas recommandés.
                                              • Physiothérapie pour aider à retrouver le mouvement en se concentrant sur les exercices de l’amplitude de mouvement, la mobilisation et le contrôle de la douleur. Il est également bénéfique de rétablir la force et de réduire les déséquilibres musculaires au complexe de l’épaule, une fois l’amplitude de mouvement rétablie.
                                              • Programme d’exercices à domicile – Exercices d’autoétirement (flexion, abduction, rotation externe, rotation interne (main derrière le dos)) au moins deux fois par jour. Encouragez l’utilisation de poulies pour une exposition accrue à la mobilisation active assistée.
                                              • Injections de cortisone
                                                • Si vous ne faites pas d’injections, vous pouvez renvoyer le patient chez un spécialiste en médecine du sport.
                                                • Il a été démontré que les injections de cortisone améliorent la douleur à court terme, mais les preuves suggèrent que cela n’a aucun effet sur l’évolution naturelle ni sur le temps de rétablissement.
                                                • Les recherches indiquent qu’une injection de corticostéroïde a un effet maximal lorsqu’elle est administrée dans les six premières semaines.
                                              • Arthrographie distensive – Les études ne sont pas concluantes pour appuyer cette procédure. Toutefois, si les exercices ne sont pas efficaces (après environ six mois d’essai) ou si les progrès sont particulièrement limités, vous pouvez envisager de renvoyer le patient au service de radiologie de l’hôpital pour une arthrographie distensive (hydrodilatation), ce qui implique une dilatation contrôlée de la capsule articulaire à l’aide d’une solution saline stérile, solution possiblement associée à un anesthésique local ou un stéroïde, guidée par imagerie radiologique (arthrographie). Cette procédure, qui est réalisée sous anesthésie locale, dure 15 minutes.
                                                • Le but est de casser les adhérences et rétablir la mobilité.
                                                • La procédure est plus efficace lorsqu’elle est associée à la physiothérapie.

                                              Traitement chirurgical

                                              La libération capsulaire arthroscopique est une procédure chirurgicale sous anesthésie générale ou locale au cours de laquelle le tissu contracté est libéré. Elle est rarement nécessaire.

                                              Nécrose avasculaire

                                              Diagnostic

                                              Examen clinique

                                              L’ostéonécrose peut également être présente dans la hanche, le genou, la cheville, le poignet et/ou le coude.

                                              Radiographies (véritable vue AP axillaire et latérale sur l’axe y de l’articulation gléno-humérale avec rotation neutre est la meilleure vue) ont une sensibilité < 41 % pour la détection des stades précoces de la maladie. 

                                              L’IRM est l’outil le plus fiable et le plus sensible pour diagnostiquer la nécrose avasculaire. L’IRM a une sensibilité et une spécificité > 90 % pour la détection précoce de la nécrose avasculaire. 

                                              La tomodensitométrie est la meilleure technique pour déterminer l’étendue et la superficie de la nécrose osseuse et est plus utile dans un cas qui en est à un stade plus avancé.

                                              La scintigraphie osseuse n’est pas recommandée, car elle est sensible, mais présente un grand nombre de faux résultats positifs.

                                              Imaging of Avascular Necrosis of Femoral Head: Familiar Methods and Newer Trends (en anglais seulement) 

                                              Des analyses sanguines pour déterminer la possibilité d’une cause systémique sous-jacente, si non-traumatique.

                                              Traitements conservateurs

                                              Il s’agit d’une maladie à progression lente. Plus elle est diagnostiquée tôt, meilleur sera le résultat, car elle permettra aux traitements conservateurs d’être efficaces.

                                              Aux premiers stades de l’ostéonécrose, un traitement non-chirurgical ou conservateur est d’abord essayé. Ceci comprend

                                                • Modification des activités
                                                • Gestion pharmaceutique (agents hypocholestérolémiants, vasodilatateurs, anticoagulants, bisphosphonates) en fonction de la cause sous-jacente
                                                • Analgésiques
                                                • Cessation de la consommation du tabac et de l’alcool
                                                • Si le patient prend des corticostéroïdes, passez en revue le besoin par rapport au risque avec le médecin prescripteur
                                                • Physiothérapie
                                                  • Exercices d’amplitude de mouvement et un peu de renforcement
                                                • Restriction des activités au-dessus de la tête et de levage

                                                  Traitement chirurgical

                                                  Si le traitement conservateur ne permet pas de soulager la douleur et d’améliorer la fonction, les choix de traitement chirurgical sont les suivants :

                                                  Diagnostic précoce :

                                                  • débridement arthroscopique
                                                  • décompression chirurgicale – pour accroître l’apport sanguin
                                                  Aux stades léger à modéré de la maladie :
                                                  • Greffe osseuse
                                                  Au stade avancé de la maladie :
                                                  • hémiarthroplastie totale ou partielle