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Genou

La douleur référée à la jambe d’origine du dos ou de la hanche peut causer des symptômes au genou qui peuvent imiter une douleur articulaire au genou. Veuillez assurer d’évaluer attentivement le dos et la hanche lorsqu’un patient se présente avec une douleur au genou.

 

Le meilleur test de diagnostic pour les problèmes de genoux est une radiographie avec mise en charge. Ceci devrait être le premier test pour toute personne de plus de 50 ans.

 

Genou – Fournisseur

Arthrite

Diagnostic

Examen clinique et radiographies avec mise en charge PA avec mise en charge indépendante, genou en flexion ; AP avec mise en charge indépendante ; profil latéral et axial (« skyline »)

Traitement

Avec un diagnostic d’arthrose, l’éducation est la clé pour aider les patients à gérer eux-mêmes leurs symptômes et à adapter leur mode de vie.

La promotion de la santé en général, la perte de poids et l’exercice sont les piliers de la prise en charge de l’arthrose du genou. Une réduction de poids de 10 % améliore la fonction de 28 % chez les patients atteints d’arthrose du genou.

Les thérapies qui se concentrent sur les traitements d’autogestion axés sur le patient sont une approche qui s’est avérée efficace. Des programmes d’exercices en groupe et à la maison devraient être envisagés.

L’hydrothérapie, l’aquaforme ou le vélo devraient être recommandés. L’adhésion à un programme est le principal facteur prédictif des résultats à long terme de l’exercice chez les patients atteints d’arthrose. Il est donc important de discuter des préférences et des goûts du patient lorsqu’il s’agit de faire de l’exercice. Il est important de rassurer le patient qu’il est possible de demeurer actif et relativement sans douleur malgré un diagnostic d’arthrose. De nombreux patients ont peu ou pas de douleur malgré le fait qu’ils sont atteints d’arthrite.

Traitement conservateur

La première ligne de traitement devrait se composer de mesures conservatrices comprenant :

  • Repos et/ou modification des activités
  • Utilisation d’AINS et/ou d’analgésiques oraux ou topiques (les opioïdes ne sont pas recommandés pour le traitement de la douleur arthritique)
  • Physiothérapie et exercices
  • Perte de poids
  • Application de taping sportif
  • Application de chaleur/glace
  • Manchon de compression (pour les avantages de compression)
  • Attelle de déchargement (le patient a besoin d’une ordonnance identifiant quel compartiment du genou doit être déchargé)
  • Orthèses de chaussures et chaussures de soutien
  • Aide à la marche (canne, marchette, bâtons de marche); la canne doit être tenue dans la main opposée au membre douloureux
  • Injections de cortisone, viscosuppléance (en cas d’arthrose légère à modérée avec épanchement)
    • Si vous n’administrez pas d’injections, veuillez renvoyer le patient chez un spécialiste en médecine sportive
  • La physiothérapie peut aider à la gestion de l’arthrose avec :
    • des informations et enseignements de gestion des symptômes
    • une analyse de la démarche
    • des prescriptions et renseignements sur les aides à la mobilité ainsi que sur la mesure appropriée
    • l’élaboration d’un programme général d’exercices de force, de mobilité et de proprioception

    Le thérapeute peut initier le patient au yoga ou au tai-chi, ainsi que d’autres options d’exercice à faible impact telles que la natation, l’aquaforme et le vélo, ainsi qu’un programme d’exercices à la maison.

    Il a été prouvé qu’une telle approche contribue à la réduction des risques de chute.

    Traitement chirurgical

    Un traitement chirurgical est envisagé si les mesures conservatrices n’aident pas à soulager la douleur et si la fonction est compromise. Les principales raisons de demander un remplacement du genou sont pour soulager la douleur et améliorer la qualité de vie. Selon le patron d’usure du genou du patient, le chirurgien peut choisir d’effectuer une ostéotomie, une arthroplastie latérale, médiale ou unilatérale ou une arthroplastie totale du genou.
    Blessure du ligament croisé antérieur (LCA)

    Diagnostic

    Examen clinique, radiographies avec mise en charge (pour écarter la possibilité d’une fracture) et IRM (pour confirmer et aider à planifier l’intervention)

    On recommande souvent une radiographie au moment de la blessure pour s’assurer qu’il n’y a pas de fracture connexe.

    Il est recommandé de faire une radiographie avec mise en charge pour les patients âgés dont le LCA est déchiré pour déterminer l’étendue de l’arthrose. Cela peut aider à déterminer le traitement chirurgical, si nécessaire (p. ex., arthroplastie totale du genou plutôt que la reconstruction du LCA).

    Traitement

    La décision de recourir ou non à une chirurgie dépendra de la fonction du genou et du niveau d’activité et des objectifs du patient. Toutes les déchirures du LCA ne nécessitent pas une intervention chirurgicale, mais une réadaptation est nécessaire après la plupart des blessures au LCA, que la chirurgie soit nécessaire ou non.

    Critères de renvoi pour une consultation chirurgicale :
      • Déchirure complète ou partielle du LCA avec instabilité importante
      • Essai d’un programme de réadaptation sans amélioration de la stabilité
      • Pratique d’un sport ou travail physique nécessitant une stabilité des genoux (travaux de construction, de police, de pompier, militaire, etc.)
      • Volonté à s’engager dans un programme de réadaptation long et exigeant après la chirurgie
      • Instabilité du genou qui affecte la qualité de vie
      • Autres structures blessées au genou (ménisque ou cartilage, autres ligaments)
      Cependant, il est possible qu’une réadaptation régulière, progressive et guidée puisse permettre à une personne de reprendre des activités de haut niveau et de gérer une telle blessure sans avoir à subir une intervention chirurgicale.

      Le traitement conservateur est indiqué lorsque :

        • Le LCA présente une déchirure incomplète
        • Le mode de vie du patient est sédentaire et l’occupation ne nécessite pas un genou stable
        • Le patient est disposé à arrêter de faire des activités nécessitant un genou stable (danse, ski, hockey).
        • Le genou du patient est stable et ne cède pas malgré une déchirure importante du LCA (certains patients ne présentent aucune instabilité du genou malgré un LCA complètement déchiré)
        • Le patient choisit de suivre un programme de réadaptation qui aidera à renforcer et à stabiliser le genou afin de réduire les risques de récurrence et il est prêt à vivre avec une légère instabilité au genou.
        • Le patient n’est ni motivé ni disposé à terminer un processus de réadaptation long et exigeant après la chirurgie
        • Le patient a des problèmes de santé qui constituent une contre-indication à la chirurgie

          Traitement conservateur

            • Repos
            • Prise en charge agressive de l’hémarthrose
            • Immobilisation
              • Glace
              • Compression
              • Analgésiques - acétaminophène/Tylenol
            • Béquilles
            • Immobilisation dans une attelle Zimmer pendant une à deux semaines et béquilles jusqu’à ce que le contrôle musculaire soit rétabli
            • Physiothérapie
              Un traitement Non-chirurgical implique généralement la physiothérapie et donne de meilleurs résultats si le traitement est initié tôt (au cours des 90 premiers jours) suivant une blessure au LCA.

              Le programme de réadaptation aura pour objectif de restaurer la force et la fonction et devrait comprendre des exercices cardiovasculaires à faible impact (natation, vélo), des exercices de mobilité pour obtenir le plus de mouvement possible du genou, des exercices de renforcement du quadriceps et des ischio-jambiers et de proprioception. Si le patient est un athlète, le programme de réadaptation comportera un volet spécifique au sport. Si le genou demeure instable malgré la réadaptation, le patient devra peut-être porter une attelle pour l’activité.

              Les recherches actuelles montrent que les patients qui suivent un programme de réadaptation préopératoire centré principalement sur la force des fessiers, des ischio-jambiers et du quadriceps et la fonction neuromusculaire produiront de meilleurs résultats deux ans après la reconstruction du LCA.

              Traitement chirurgical

              La chirurgie comprend une greffe de ligament, généralement par voie arthroscopique. Après l’opération, le patient peut avoir besoin de porter une attelle pour l’activité physique et aura généralement besoin d’un programme de réadaptation structuré, progressif et rigoureux de 6 à 12 mois.

              Après une chirurgie au LCA … IL EST ESSENTIEL DE RETROUVER UNE EXTENSION COMPLÈTE DU GENOU (REDRESSEMENT) APRÈS LA BLESSURE. UN GENOU QUI NE SE REDRESSE PAS COMPLÈTEMENT NE FONCTIONNERA PAS NORMALEMENT ET DÉVELOPPERA RAPIDEMENT UNE ARTHRITE.
              Déchirure du ménisque

              Diagnostic

              Examen clinique

              Radiographies avec mise en charge (PA avec mise en charge indépendante, genou en flexion ; AP avec mise en charge indépendante ; profil latéral et axial (« skyline »))

              Si une radiographie avec mise en charge fait état d’une arthrite plus que légère, il n’est pas nécessaire de réaliser une IRM, car elle indiquera probablement une déchirure méniscale. La majorité des patients souffrant d’arthrite du genou ont également des déchirures du ménisque, mais pour la grande majorité de ces patients, l’arthrite est la cause de la douleur et non la déchirure du ménisque.

              Une IRM peut être utile pour rechercher d’autres causes de douleur si les signes d’arthrite sont minimes ou nuls.


              Traitement

              Le plus souvent, les déchirures mineures ne nécessitent pas de chirurgie et cesseront de faire mal après six mois.

              Traitement conservateur

                • Repos/modification des activités
                • Application de glace (pour les premières 48 à 72 heures)
                • Compression (gaine au genou)
                • Physiothérapie (généralement jusqu’à six à huit semaines de traitement)
                • AINS par voie orale ou topique et/ou analgésiques
                  IL EST ESSENTIEL QUE LE PATIENT RETROUVE UNE EXTENSION (REDRESSEMENT) ET UNE FLEXION COMPLÈTES APRÈS LA BLESSURE. UN GENOU ANKYLOSÉ NE FONCTIONNERA PAS NORMALEMENT ET DÉVELOPPERA RAPIDEMENT UNE ARTHRITE.

                  Traitement chirurgical

                  Les indications pour le traitement chirurgical d’un ménisque déchiré comprennent :

                  • Une déchirure déplacée du ménisque, en particulier si la pièce déplacée empêche le genou de se redresser ou de se plier complètement - on parle alors de « genou bloqué ». Si un patient souffre d’une déchirure déplacée du ménisque qui nuit au mouvement du genou, la chirurgie est généralement effectuée dans un délai de quelques jours à quelques semaines pour rétablir le mouvement du genou.
                  • Un « blocage » intermittent où le genou est temporairement incapable de se redresser complètement lorsque le ménisque déchiré se déplace hors de sa position. Le genou se « débloque » lorsque le morceau reprend la position appropriée, mais il peut à nouveau se « bloquer » si ce morceau se déplaçait à l’avenir.
                  • Douleur à la ligne articulaire correspondant à la déchirure du ménisque malgré une tentative de traitement conservateur
                  En cas d’arthrite du genou modérée ou grave :
                    • Une arthroscopie pour traiter une déchirure DÉPLACÉE peut être utile.
                    • Une arthroscopie pour traiter une déchirure DÉPLACÉE du ménisque n’aidera probablement pas, car la douleur provient très probablement de l’arthrite et non du ménisque déchiré.
                    • Une arthroscopie pour traiter la déchirure du ménisque peut aggraver la douleur arthritique chez certains patients.
                    • Une arthroscopie pour traiter la déchirure du ménisque ne devrait être effectuée qu’après un traitement conservateur d’au moins six mois (sauf pour un genou bloqué - voir ci-dessus), étant entendu que la douleur au genou pourrait ne pas s’améliorer.

                    Si le patient présente des déchirures méniscales et une arthrite modérée à grave, le traitement consiste à remplacer le genou (voir ci-dessus à la rubrique « arthrite »).

                    Une méniscectomie ou une réparation méniscale sont les options chirurgicales.

                    Méniscectomie

                    La récupération peut prendre de quatre à huit semaines, et le retour aux activités sportives est possible pour la plupart des patients dans les huit semaines suivant la chirurgie.

                    Réparation méniscale

                    La réparation du ménisque n’est possible que chez certains patients. Pour qu’elle soit considérée, la déchirure doit se situer dans une partie du ménisque qui a un bon apport sanguin (le tiers extérieur) et le morceau déchiré ne doit pas être trop endommagé. Aucune mise en charge n’est autorisée pendant quatre à huit semaines après une réparation du ménisque et le patient pourrait être tenu d’utiliser une attelle pendant cette période. Après une réparation du ménisque, le patient ne sera généralement pas autorisé à courir, à sauter ou à faire des accroupissements profonds pendant quatre mois. La reprise des activités sportives est généralement possible six mois à un an après la chirurgie.

                    Ostéonécrose/nécrose avasculaire/OSG (ostéonécrose spontanée du genou)

                    Diagnostic

                    Examen clinique

                    Radiographies avec mise en charge (PA avec mise en charge indépendante, genou en flexion ; AP avec mise en charge indépendante ; profil latéral et axial (« skyline »)) et/ou une scintigraphie osseuse

                    Traitement

                    L’affection peut causer de la douleur pendant des mois. Il s’agit normalement d’une maladie à progression lente. Dans certains cas, la douleur peut cesser sans chirurgie au fil du temps.

                    Aux premiers stades de l’ostéonécrose, un traitement Non-chirurgical est essayé en premier. Celui-ci comprend :

                    • Physiothérapie
                    • Analgésiques
                    • Utilisation de béquilles ou d’une attelle
                    • Repos et/ou modification des activités

                      Si cela ne soulage pas la douleur et n’améliore pas la fonction, un renvoi au Bureau de tri centralisé est indiqué.

                      Traitement chirurgical

                        Arthroscopie
                        • Les patients jeunes ou très actifs pourraient bénéficier d’un débridement de la région nécrotique avec élimination de fragments lâches et éventuellement d’un forage de l’os nécrotique pour stimuler la circulation sanguine (décompression chirurgicale)
                        Arthroplastie
                        • Les patients plus âgés atteints d’arthrose sous-jacente pourraient bénéficier d’un remplacement du genou
                          Syndrome patello-fémoral (SPF)

                          Diagnostic

                          Examen physique

                          Traitement

                          Une approche de traitement conservateur est généralement très efficace :
                            • Repos et/ou modification des activités
                              • Il est essentiel d’éviter de continuer une activité malgré la douleur patellaire
                              • les exercices et activités aggravants doivent être suspendus jusqu’à ce que la douleur s’améliore, puis repris progressivement
                            • Les exercices aérobiques non-aggravants peuvent s’avérer utiles
                              • si le vélo stationnaire est douloureux, le patient peut essayer une machine elliptique. Cela pourrait être préférable, car cet exercice n’exige pas autant de flexion du genou.
                            • Application de glace
                            • AINS oraux ou topiques et/ou analgésiques
                            • Une attelle avec soutient patello-fémoral ou un taping sportif (technique McConnell)
                            • Physiothérapie
                            • Des chaussures de soutien bien ajustées
                            • Des orthèses personnalisées ou des semelles de soutient en vente libre de bonne qualité (p. ex., Superfeet)
                            • Éviter à tout prix les tongs

                              La physiothérapie est très efficace dans le traitement de la douleur patello-fémoral; 90 % des personnes atteintes de SPF se rétablissent dans les six semaines suivant le début d’un programme de réadaptation guidé par un physiothérapeute.

                              La physiothérapie devra porter sur le contrôle de la douleur, l’éducation, l’analyse de la démarche, l’Amplitude de mouvement, l’équilibre, les étirements et les exercices de renforcement spécifiques des muscles vaste médial oblique, ischio-jambiers, fessiers et du tronc.

                              Traitement chirurgical

                              La chirurgie est rarement nécessaire, mais pourrait l’être dans certains cas.
                              • Douleur persistante malgré un essai prolongé de traitement Non-chirurgical ET amélioration des symptômes lorsque la rotule est tirée vers l’intérieur avec un taping sportif (technique McConnell)
                              • Arthrite patello-fémoral grave * voir la section sur l’arthrite ci-dessus